Comment se passe la garde partagée ?

Après la séparation des parents, la grande question que ces derniers se posent concerne l’organisation de la vie des enfants. La plupart d’entre eux optent pour une résidence alternée conformément à la Loi du 4 mars 2022. Voici comment se passe ce mode de partage d’autorité parentale.

La décision conjointe ou juridique

La garde partagée constitue pour de nombreux parents le moyen égalitaire pour vivre au mieux avec l’enfant. Alors, les deux parties décident de fixer les jours où leur progéniture peut passer du temps avec l’un ou l’autre. Elles s’entendent sur les actions que chacun doit mener pour le bonheur de l’enfant. Malheureusement, les mésententes sont récurrentes, car la confiance totale n’est pas de mise.

A lire aussi : Les bénéfices de la communication en famille pour renforcer les liens

En cas de désaccord, le juge des affaires familiales intervient pour statuer sur la garde alternée. Il se base sur certains critères tels que :

L’idée est de permettre au petit d’aller à l’école et de faire ses activités quotidiennes sans problème. Dans ces conditions, les trajets se minimisent pour réduire la fatigue et le stress. Une fois la décision prise, l’enfant peut vivre alternativement chez l’un et l’autre de ses deux parents pendant des durées relativement égales.

Le rythme de l’alternance

garde partagée

La garde partagée se passe en fonction du rythme choisi par les parents. En effet, ces derniers définissent le temps que l’enfant doit faire chez l’un ou autre. Cela dépend de la disponibilité des parties et de leur activité personnelle.

Généralement, les géniteurs optent pour la semaine. La progéniture reste du vendredi soir au lundi matin. Dans certains cas, les parents peuvent s’accorder sur 3 jours chez l’un et 4 jours chez l’autre. Cependant, cela présente des risques psychologiques pour l’enfant, car il peut se sentir balloté.

S’il est adolescent, il peut exprimer son besoin de rester plus longtemps. Dans ces conditions, une rotation toutes les deux semaines constitue la meilleure solution. Une alternance chaque année est aussi parfaite idée pour permettre à l’enfant de mieux grandir.

La prise en charge des finances et de la pension alimentaire

La garde partagée génère forcément des frais. Le petit doit aller à l’école ou rester en garderie. Il doit se nourrir, être soigné et prendre le transport. Selon la loi, ces charges reviennent à l’époux. Ce dernier est obligé de contribuer à l’entretien et l’éducation de l’enfant en proportion de ses ressources.

Cependant, par précaution, les obligations se répartissent dans la convention de divorce. L’objectif est d’assurer un certain niveau de vie à l’enfant dans les deux foyers.

Les avantages et les inconvénients de la garde partagée

La garde partagée présente de nombreux avantages, tant pour les parents que pour l’enfant. Elle permet à l’enfant de maintenir une relation équilibrée avec ses deux parents. Il peut ainsi bénéficier de la présence et du soutien affectif des deux côtés, ce qui favorise son développement harmonieux.

La garde partagée offre aux parents une plus grande flexibilité dans leur emploi du temps. Ils peuvent s’organiser en fonction des besoins de l’enfant et partager équitablement les responsabilités liées à son éducation. Cela permet aussi aux parents de conserver une certaine indépendance et de poursuivre leurs activités professionnelles sans trop de contraintes.

La garde alternée peut contribuer à réduire le coût financier lié à la prise en charge d’un enfant. Les dépenses sont réparties entre les deux foyers, ce qui allège considérablement le poids des charges pour chaque parent.

Malgré ces nombreux avantages, il existe aussi quelques inconvénients liés à la garde partagée. Il est nécessaire que les deux parents entretiennent une bonne communication et coopération afin d’assurer une transition fluide entre les foyers. Cette exigence peut parfois être difficile à respecter si un conflit persiste entre eux.

Certains enfants peuvent éprouver des difficultés à s’adapter au changement régulier d’environnement et aux routines différentes dans chaque foyer. Pensez à bien créer un environnement stable et rassurant pour leur enfant lorsqu’il passe d’un lieu à l’autre.

Il faut souligner que la garde partagée n’est pas adaptée à toutes les situations familiales. Dans certains cas, lorsque des problèmes de sécurité ou de bien-être sont présents, une autre forme de garde peut être plus appropriée.

Malgré ces quelques inconvénients potentiels, la garde partagée reste une option privilégiée par de nombreux parents séparés. Elle offre une solution équilibrée et favorable au développement harmonieux de l’enfant. Chaque situation est unique et il faut bien prendre une décision concernant le mode de garde le plus adapté à leur enfant.

Les conséquences sur l’enfant et les conseils pour faciliter la transition

La garde partagée peut avoir des conséquences sur l’enfant, tant positives que négatives. Pensez à bien prendre en compte ces aspects et de mettre en place des mesures pour faciliter la transition entre les deux foyers.

D’un côté, la garde partagée permet à l’enfant de maintenir une relation étroite avec ses deux parents, ce qui peut renforcer son sentiment d’appartenance et sa confiance en soi. Il peut bénéficier d’une diversité d’expériences et de perspectives provenant des deux foyers, ce qui favorise son développement cognitif et émotionnel.

Certains enfants peuvent ressentir un certain stress lié aux changements réguliers d’environnement et à l’adaptation aux différentes règles et routines dans chaque foyer. Pensez à bien organiser la garde partagée :

Il est primordial que les parents communiquent régulièrement sur tous les aspects concernant leur enfant : emploi du temps, activités scolaires ou extra-scolaires, besoins particuliers, etc. Une communication fluide permettra à l’enfant de se sentir soutenu par ses deux parents.

Même si chaque foyer a sa propre dynamique familiale, pensez à bien établir des règles communes afin de ne pas perturber trop fortement l’équilibre de l’enfant. Il peut être utile d’accorder une certaine liberté pour chaque parent, tout en maintenant des règles de vie communes.

Pensez à bien comprendre et à adapter la garde partagée en conséquence. Cela implique notamment de respecter son rythme, ses habitudes et ses préférences.

Certains enfants peuvent avoir besoin d’un soutien supplémentaire lors du processus de transition entre les deux foyers. N’hésitez pas à consulter un professionnel si votre enfant présente des difficultés particulières.

La garde partagée peut offrir une expérience positive aux parents et à l’enfant lorsque celle-ci est mise en place avec attention et bienveillance. Une communication ouverte, une cohérence dans les règles établies, la prise en compte des besoins individuels de l’enfant ainsi qu’un soutien psychologique adéquat sont autant d’éléments clés pour faciliter cette transition délicate.

Chaque situation est unique et pensez à bien accompagner votre enfant durant cette période parfois difficile mais nécessaire pour tous.