Mère endeuillée : comment s’appelle-t-elle après la perte de son enfant ?

La perte d’un enfant est une douleur indescriptible et un bouleversement profond pour une mère. Ce chagrin immense soulève une question poignante : comment appelle-t-on une mère après un tel drame ? Contrairement aux termes bien établis pour les veuves ou les orphelins, il n’existe pas de mot spécifique pour désigner une mère endeuillée par la perte de son enfant.

Cette absence de vocabulaire semble refléter le caractère inconcevable et incommensurable de cette perte. Dans cette quête de mots et de sens, les mères endeuillées se retrouvent souvent dans un vide linguistique, cherchant à donner une voix à leur douleur et à leur identité transformée.

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Les termes utilisés pour désigner une mère endeuillée

Nadia Bergougnoux a proposé des termes pour combler ce vide lexical : « parange », « mamange » et « papange ». Ces néologismes visent à offrir une reconnaissance linguistique aux parents ayant perdu un enfant.

  • « Parange » combine les mots « parent » et « ange », englobant ainsi les deux parents endeuillés.
  • « Mamange » et « papange » s’adressent spécifiquement aux mères et aux pères ayant vécu cette tragédie.

L’Académie française et le Larousse ont rejeté ces termes, estimant qu’ils ne méritaient pas d’intégrer la langue officielle. Malgré cela, le Larousse a ajouté le terme « parange » dans sa base de néologie, reconnaissant ainsi une certaine légitimité à cette tentative d’enrichissement lexical.

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En dépit de ces refus, la pétition lancée par Nadia Bergougnoux pour intégrer le mot « parange » aux dictionnaires a reçu des soutiens notables. Brigitte Macron et Jean-François Césarini ont apporté leur appui, tandis que Bernard Pivot a rappelé l’existence de cette pétition sur Twitter. Mathilde Panot a même porté une proposition pour faire entrer ce mot dans le dictionnaire, soulignant l’importance d’une reconnaissance officielle.

La diversité des réactions face à ces termes reflète les enjeux émotionnels et sociaux liés au deuil périnatal. Ces initiatives montrent combien il est important de trouver des moyens de donner une voix et une identité à ces parents endeuillés, au-delà des résistances institutionnelles.

Les implications émotionnelles et sociales de ces termes

Nadia Bergougnoux, présidente de l’association Au fil des mots, a perdu un enfant il y a vingt-sept ans. Depuis, elle œuvre pour la reconnaissance du deuil périnatal, notamment en créant le groupe de soutien « Quelques mois ensemble : deuil périnatal ». Ce groupe offre un espace de parole et de soutien aux parents endeuillés, leur permettant de partager leur expérience et de trouver un réconfort mutuel.

Les termes « parange », « mamange » et « papange » ne sont pas seulement des mots ; ils représentent un besoin profond de reconnaissance pour les parents ayant perdu un enfant. Le deuil périnatal est souvent passé sous silence, et ces néologismes visent à briser ce tabou.

Leur adoption pourrait transformer la manière dont la société perçoit et traite cette forme de deuil. Les parents endeuillés se sentent souvent isolés et incompris. L’usage de ces termes pourrait faciliter les échanges, réduire la stigmatisation et permettre une meilleure intégration des parents endeuillés dans des groupes de soutien.

Les enjeux de santé mentale

Le deuil périnatal a des répercussions significatives sur la santé mentale des parents. La reconnaissance linguistique permettrait de faciliter l’accès aux services de soutien psychologique et de sensibiliser les professionnels de santé à cette problématique spécifique.

Impact Description
Isolement social Les parents endeuillés se sentent souvent isolés et incompris par leur entourage.
Dépression et anxiété La perte d’un enfant peut entraîner des troubles dépressifs et anxieux sévères.
Relations familiales Le deuil périnatal peut affecter les relations au sein de la famille, parfois en provoquant des tensions.

Les termes proposés par Nadia Bergougnoux constituent bien plus qu’une simple innovation lexicale. Ils répondent à un besoin profond de reconnaissance et de soutien pour les parents endeuillés, et leur adoption pourrait avoir des répercussions positives sur leur bien-être émotionnel et social.

La nécessité d’un terme spécifique pour les mères endeuillées

Nadia Bergougnoux a lancé une pétition pour intégrer le mot « parange » aux dictionnaires. Ce terme, avec « mamange » et « papange », vise à donner une identité aux parents ayant perdu un enfant. Le soutien de personnalités telles que Brigitte Macron et Jean-François Césarini souligne l’importance de cette reconnaissance.

Malgré ce soutien, l’Académie française et le Larousse ont rejeté ces mots. Le Larousse a intégré « parange » dans sa base de néologie, marquant un premier pas vers une éventuelle acceptation. La demande de reconnaissance de ces termes est portée par une volonté de briser le tabou entourant le deuil périnatal.

Les termes proposés par Nadia Bergougnoux ne sont pas seulement des néologismes, mais des outils pour une meilleure compréhension et un soutien accru des parents endeuillés. Leur adoption pourrait avoir des répercussions positives sur le bien-être émotionnel et social des parents.

La médiatisation et le soutien de personnalités publiques ont permis de donner une plus grande visibilité à cette initiative. Bernard Pivot a publié un message sur Twitter rappelant la pétition, et Mathilde Panot a porté une proposition pour faire entrer le mot « parange » dans le dictionnaire. Ces actions montrent l’importance de cette reconnaissance pour les parents confrontés à la perte d’un enfant.

mère endeuillée

Les initiatives et témoignages pour la reconnaissance du deuil périnatal

Depuis plusieurs années, Nadia Bergougnoux, présidente de l’association Au fil des mots, milite pour la reconnaissance du terme « parange ». Elle a lancé une pétition pour intégrer ce mot ainsi que « mamange » et « papange » dans les dictionnaires. Ce mouvement a reçu le soutien de personnalités telles que Brigitte Macron et Jean-François Césarini.

Bernard Pivot, célèbre homme de lettres, a aussi apporté son soutien en publiant un message sur Twitter rappelant l’importance de cette pétition. Mathilde Panot a porté une proposition pour faire entrer le mot « parange » dans le dictionnaire. Ces actions visent à donner une visibilité accrue aux parents endeuillés et à briser le tabou entourant le deuil périnatal.

Toutes les initiatives ne vont pas dans le même sens. Julie Tran Ngoc My et Sophie de Chivré ont lancé des pétitions contre l’intégration du mot « parange » dans les dictionnaires. Ces oppositions montrent la complexité et la sensibilité du sujet, reflétant des perspectives différentes sur la manière de nommer et de reconnaître ce deuil spécifique.

Ces débats et initiatives soulignent la nécessité d’un dialogue ouvert sur le deuil périnatal. L’association Quelques mois ensemble : deuil périnatal, fondée par Nadia Bergougnoux, offre un espace de soutien et de partage pour les parents touchés par ce drame. Leurs témoignages et actions participent à une meilleure compréhension et reconnaissance du deuil périnatal dans la société.